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Pourquoi ça caille ? |
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L’hiver n’est pas encore arrivé mais une vague de froid règne déjà sur le Maroc. Les Casablancais, peu habitués et très peu équipés dans leurs logements et leurs bureaux à ce froid, se «gèlent».
Du jamais vu dans la métropole et ses régions. Pour la direction de la météorologie marocaine, les choses ne sont pas aussi simples. «La vague de froid que connaît le pays est anormale certes, mais elle n’est pas exceptionnelle, la température est en dessous de la moyenne saisonnière de 2 à 3 degrés seulement», tempère Mohammed Bellaouchi, de la Météo marocaine. Mais comment expliquer cette température ? «Une masse froide qui arrive du Pôle Nord et qui est actuellement stationnée dans la Méditerrané centrale fait son effet sur le climat du pays», explique M. Bellaouchi.
A chaque «trouble» atmosphérique, la question du changement climatique refait surface. Au cours de la 14e conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, tenue en Pologne, Jamal Mahfoud, secrétaire général du département de l'Environnement, a affirmé que «le Maroc est parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques». «La nature et l'ampleur des problèmes sont telles que l'action nationale ne suffit pas, car les pays et les régions pris individuellement ne sauraient relever les défis que ces phénomènes leur imposent sans une coopération internationale, globale et résolument engagée», affirme le responsable marocain.
Du côté du porte-parole de le Météo marocaine, la situation demande plus d’approfondissement. «En ce moment, on ne peut se hasarder à expliquer la situation par le biais des changements climatiques». Il ajoute : «Par contre, on peut dire que le Maroc vit un cycle où la pluviométrie est abondante et où la neige a atteint les montagnes de 1000 mètres d’attitude, ce qui est rare. Après deux décennies de sécheresse, je pense que nous avons entamé un cycle parfait pour la nature de l’économie marocaine qui compte beaucoup sur la pluie», conclut M. Bellaouchi.
Le problème donc n’est plus la sécheresse, mais les inondations et le froid qui sévissent dans des régions éloignées. L’Est du pays est sous la neige, comme dans la région de Khénifra, à Anfgou et Tounifit où la population retient son souffle et prépare son bois. Même chose à Azrou. «La route est coupée entre Ifrane et Errachidia depuis trois jours maintenant. Le froid est un peu plus dur que d’habitude», nous déclare Yamna une habitante d’Azrou, jointe par téléphone. Selon, elle le bois est disponible mais les commerçants font de la spéculation en cette période de l’année, «la tonne a atteint 800 DH» affirme-t-elle.
Source : Salaheddine Lemaizi | lobservateur.ma |
| 24/12/2008 |
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