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Le droit à un espace environnemental oasien propre



A l'instar de beaucoup d'autres villes du Royaume, le Tafilelt est fortement confronté au défi majeur du développement durable. En effet, l'état de l'environnement au niveau de cette région montre sa dégradation progressive et dangereuse à tous les niveaux : pollution de l'air et des eaux, énormes difficultés si on ne peut pas dire absence de collection, d'évacuation et de recyclage des déchets, dégradation massive de la palmerais.


Cette forte dégradation est renforcée par les dangers des sacs en plastique qui s'étalent tous le long des routes. Cette nuisance impose la mise en œuvre d'une stratégie de protection de l'environnement à travers, l'amélioration de la gestion des déchets et la protection de la biodiversité. L'engagement du Maroc et sa politique volontariste de sauvegarde de l'environnement se sont manifestés, par ailleurs, par son adhésion à l'ensemble des conventions internationales, notamment celles issues du protocole de Rio portant sur la biodiversité, la lutte contre la désertification et les changements climatiques, y compris le protocole de Kyoto dont l'opérationnalité a été définie par la 7e Conférence, au niveau ministériel, des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui s'est tenue à Marrakech en novembre 2001.

Les engagements internationaux du Maroc ont été consacrés sur le terrain par la mise en œuvre d'un dispositif législatif national et tout particulièrement la loi-cadre sur la protection et la mise en valeur de l'environnement, la loi sur les études d'impact sur l'environnement et la loi sur l'air. La loi relative à la gestion des déchets et à leur élimination a été promulguée par le Parlement marocain en 2006. Des décrets d'application de ce texte fixent les conditions-cadres administratives, logistiques et techniques nécessaires à une élimination écologique règlementaire des déchets ménagers et dangereux. Pour soutenir ce processus, des formations techniques intensives visant l'amélioration de la gestion des déchets et l'intégration de systèmes de gestion environnementale dans le secteur commercial et industriel sont nécessaires. L'environnement n'est donc pas une option, mais une condition expresse à tout développement. Les oasis représentant 30% des terres sont bâties sur une gestion rigoureuse des ressources rares en terre et en eau dans une alliance avec le palmier dattier. Ce dernier apporte de l'ombre contre le soleil et un écran contre le vent, permettant le maintien d'un climat supportable pour des cultures et donc une présence humaine permanente.

Les oasis sont aussi des écosystèmes abritant de nombreuses espèces végétales et animales et représentent des étapes déterminantes pour de nombreuses espèces migratrices. Dans ce sens, l'État marocain est en train de mettre en place un projet national de sauvegarde et d'aménagement des oasis situées au sud-est de l'Atlas dans les provinces de Tata et de Tafilalet. Ce programme de lutte contre la désertification et la pauvreté a pour objectif de sauvegarder ces écosystèmes en favorisant une exploitation viable et écologique. Le «Mika» constitue un véritable désastre pour l'environnement. Cet espace sera emprisonné pour des siècles par ces sacs en plastique si l'on n'y met pas frein dès maintenant. Dans ce sens, le Maroc a élaboré un projet de loi interdisant l'utilisation de ces sachets, lequel texte est soumis actuellement au Secrétariat général du gouvernement.
Cette volonté politique fait défaut dans nombre de pays, paralysés par un lobbying plasturgiste puissant. En France, le ministère de l'Environnement est ainsi incapable de prendre une décision, priant le ciel qu'une directive européenne contraignante vienne à son aide. Au Maroc, dès l'application de la loi, les pouvoirs publics auront du pain sur la planche.

Que faire des sacs ? Par quoi les remplacer ? Nous devons nous mobiliser en adoptant des conventions de partenariat et de coopération en matière de sensibilisation aux dangers des sacs en plastique sur l'environnement.
Les sacs en plastique collectés doivent être incinérés dans des fours, sans préjudice pour l'environnement ou être brûlés à l'air libre dans des dépôts de déchets solides. La création d'un micro-projet de fabrication artisanale sera une autre solution de lutte contre les sacs en plastique. Face à une prise de conscience grandissante des risques écologiques, des initiatives locales doivent se multiplier dans le sens d'un environnement oasien propre et sans mica. En attendant une loi contraignante et ces merveilles technologiques, nous sommes tous invités, en bons éco-citoyens, à modérer notre utilisation des sacs en plastique. Et pourquoi ne pas commencer en ressortant les paniers en doum de nos grand-mères ? Il faut interdire l'utilisation abusive de ces sacs nuisibles à l'environnement. Bien sûr sans doute, c'est un désastre pour notre environnement.

Il y a partout des sacs en plastique mais je pense aussi qu'il faut en parallèle -et je crois que c'est même essentiel- éduquer les Marocains pour qu'ils prennent conscience de l'importance de préserver leur environnement. Car beaucoup commettent des incivilités dans ce sens, ils jettent tout n'importe où, ils s'en foutent, l'environnement est le cadet de leurs soucis et c'est là le vrai problème.
Exactement...les déchets sont jetés n'importe où...il faut commencer par faire des campagnes de sensibilisation et mettre des poubelles à disposition des gens dans la rue...Il n'y en a pas beaucoup...hélas ! - Tout le monde s'en sert parce qu'ils sont apparemment économiques. Apparemment seulement, puisque dans 100 ans ou même 300 ans, celui qu'on a jeté hier sera encore dans la nature, en train de «fleurir» les belles contrées marocaines. Pourquoi ne pas lutter continuellement contre ces sacs en plastique, au lieu d'attendre l'annonce d'un voyage officiel afin que les responsables locaux envoient les ouvriers des communes les ramasser dans les champs et dans les ERG pour que ces sacs ne se voient pas par le Souverain, «que Dieu le préserve et l'assiste», ou par ses invités. Rien n'empêche d'organiser progressivement leur disparition en les remplaçant par des sacs en papier, en coton ou en sisal… est-il préférable de ramasser un par un ces horribles sacs qui polluent notre environnement et le pollueront pendant les 300 prochaines années ou bien, pour quelques centimes, changer d'habitudes et régler une fois pour toutes cette question ? Il reste le passage à l'acte qui, lui aussi, est simple, sans histoire: même les fabricants des «mica» n'aiment pas ce qu'ils font.

Mais il faut un cadre légal pour que tous soient à la même enseigne et que la disparition des «mica» devienne effective. Les moyens de recyclage existent déjà, par des méthodes qui pulvérisent complètement les déchets à très haute température dans un milieu contrôlé. Bien sûr, il faut faire le ramassage et non pas faire appel aux nombreux troupeaux de moutons qui se baladent un peu partout dans le désert pour recycler le plastique tout en l'avalant. Quand on utilise un sac en plastique qu'il soit noir, blanc ou d'autres couleurs, le geste peut paraître insignifiant. Mais ses conséquences sont lourdes. Le consommateur ne se doutera jamais que ces sacs achetés à quelques centimes ou proposés à tort et à travers par les marchands, peuvent prendre jusqu'à 400 ans à se biodégrader. Qu'après avoir été emportés par le vent, plusieurs se retrouvent dans nos fleuves, puis en haute mer où ils flottent pendant des années. Que sur nos champs arides, ils atterrissent sur les herbes sauvages et s'y collent en étouffant les récoltes. Qu'ils sont avalés par des moutons ou des vaches qui en meurent en quelques heures. La disparition des sacs en plastique est un acte clé dans le domaine environnemental où il est vital d'éveiller les consciences. Le principal acteur de cette catastrophe écologique, ce sont les sacs en plastique.

Ceux-là mêmes qui sont fabriqués en une seconde, utilisés en moyenne par les consommateurs durant 20 minutes puis abandonnés dans la nature. Par ailleurs, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement a amorcé une étude relative aux méfaits des sacs en plastique sur l'environnement en collaboration avec l'Agence américaine pour la coopération internationale (USAID). Le but étant de proposer une série de solutions pour améliorer la gestion des sacs en plastique, notamment la création d'une structure chargée d'unifier les efforts visant à mettre fin aux effets néfastes de ces produits. Les nuisances des sacs en plastique touchent autant à l'économie, à l'environnement qu'à la santé, et offrent aux moustiques le terrain favorable, encourageant ainsi la prolifération des maladies. Alors, quand vous utilisez maladroitement un sac en plastique, n'oubliez pas que vous participez à tous ces maux. Il n'est pas inutile de rappeler que le Maroc produit en effet entre 2 et 3 milliards de sacs en plastique annuellement. La majeure partie finit dans la nature.

Ainsi, des milliers de sacs en plastique, noirs pour la plupart, pendent lamentablement sur les branches des arbres, se massent au bord des routes et se répandent dans les champs. Le spectacle est pour le moins inconvenable. La consommation du sac plastique au Maroc a atteint 250.000 tonnes par an. Cela veut dire que la consommation moyenne marocaine est de l'ordre de 9 kg par habitant par an. En l'absence de décharges contrôlées et clôturées, une grande partie des sacs plastiques se retrouve éparpillée et parsemée en pleine nature, (le cas des rives de la Route Nationale n° 10 au km 3 Errachidia-Goulmima, limitrophe de dépôts de déchets solides). Ces sacs ne sont ni dégradables ni biodégradables et peuvent donc persister dans la nature pendant des centaines d'années, générant ainsi des conséquences et des impacts négatifs sur la santé humaine et l'environnement, notamment, la couverture végétale et animale. En un mot, nous sommes submergés par les sacs en matière plastique. Laquelle matière, précise le Petit Robert, «est constituée de macromolécules par polymérisation ou polycondensation et qui peut être moulée ou modelée».

Par El Mustafa Ichi , Urbaniste, aménagiste et juriste à ATGDH | LE MATIN
22/04/2009

 

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