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Les ksours d'Errachidia, un patrimoine architectural à réhabiliter et à promouvoir



S'il y a un aspect qui marque le volet urbanistique de la région du Tafilalet, c'est bien le cachet architectural de ces Ksour, qui forment une chaîne impressionnante bordant les vallées de Ziz, Ghris et de Guir au milieu des palmeraies luxuriantes.


Construits en pisé, ces Ksour dont plusieurs bénéficieront d'un programme de réhabilitation présenté, mardi à Errachidia à SM le Roi Mohammed VI, se caractérisent par quelques traits qui leur confèrent une valeur exceptionnelle, notamment leur adaptation aux conditions climatiques, leur fusion et intégration au paysage environnant.

Outre les besoins des populations en matière sociale et culturelle, les Ksour répondent également aux préoccupations esthétiques, d'où l'importance des efforts visant leur réhabilitation. A cet effet, le projet qui sera réalisé par Al Omran-Meknès entre 2009 et 2012 à la faveur d'une enveloppe financière de près de 50 millions dh, est ainsi venu à point nommé.

Et ce sont plus de 10 mille habitants de ces admirables ksour de Touroug, Asrir, Boudnib, Akhannous, Oulad Abdelhalim et Tazmourit Laqdim, qui apprécieront certainement les réparations apportées à leurs anciennes bâtisses. Rechercher cette authenticité culturelle du peuple marocain reste, en effet, un souci permanent des passionnés du patrimoine culturel universel. En effet, l'urbanisation moderne s'est faite aux dépends des constructions traditionnelles restées à la merci de l'abandon, de la ruine, voire de la disparition. Les structures collectives locales se sont trouvées parfois impuissantes devant un phénomène qui s'aggrave.

Il faut dire que les aspects négatifs subis par les tissus urbains traditionnels ne sont que la résultante de modifications et des mutations profondes infligées aux structures sociales ancestrales et traditionnelles. Près de 323 ksars (singulier de Ksour) des 662 ksars sont inhabités, c'est-à-dire abandonnés. L'utilisation de l'espace est forcément impactée à chaque changement social, soulignent les architectes et sociologues.

L'une des idées ayant amené les habitants de ces sites à sous-estimer leur cadre de vie initial reste ce stéréotype dominant liant le statut social et construction en béton armé. Beaucoup de familles se sont ainsi débarrassées, à la première occasion, de leurs anciennes demeures. Un facteur qui a aggravé l'état des ksour.

Les spécialistes estiment que la rénovation et la restructuration de l'habitat traditionnel des ksour, permettra à moindre coût d'utiliser ou de réutiliser un stock important de logement tout en permettant de lutter efficacement contre l'abandon qui prend ampleur et oblige un nombre important des populations à l'exode vers les centres urbains les plus proches.

Certes, la tâche de réhabilitation reste un exercice difficile, lorsque les ksour en question se situent dans des zones enclavées, pauvres ou abandonnée. Mais grâce notamment à une mobilisation des fonds, à une volonté politique engagée, une valorisation des ressources humaines et une sensibilisation civile, la situation est susceptible d'être renversée, donnant naissance à une nouvelle donne socio-spatiale.

Si les Ksour sont arrivés, des siècles durant, à défier l'usure du temps, leur reconversion à la faveur de fonctions touristiques, socio-éducatives ou culturelles, s'avère désormais un passage incontournable pour une pérennité de tels espaces.

L'une des nouvelles fonctionnalités de ces ksour reste leur transformation en un levier pour le développement. Des monuments à fort potentiel architectural et historique ne peuvent qu'être un heureux prétexte pour le tourisme culturel. La tâche de réhabilitation doit dès lors être suivie de celle de la promotion de ces lieux touristiques.

Ksar Oulad Abdelhalim est l'un des six sites à réhabiliter. Situé à 4 km à l'est du centre de Rissani, ce beau monument fut construit en 1863 par le sultan Sidi Mohamed ben Abderrahmane. Actuellement, il conserve toujours des vestiges indélébiles de ces trois fonctions : le Riad, l'étable et l'arsenal. Un exemple édifiant de cette nouvelle fonctionnalité.

Source : MAP
27/10/2009

 

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