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La sauvegarde et la revalorisation des zones oasiennes marocaines: un défi à portée



Les oasiens du Royaume sont désormais rassurés quant aux perspectives de développement de leurs périmètres. Une garantie majeure étaye cette affirmation: ces zones disposent désormais d'une Agence nationale pour le développement, dont le directeur vient d'être nommé, mardi à Erfoud, par SM le Roi Mohammed VI.


Les zones oasiennes, de Figuig à M'hamid El Ghizlane, de Tata à Guelmim et de Taghjijt à Assa, font l'objet de multiples mesures et actions qui exigent cependant une meilleure coordination et synchronisation. L'une des tâches de cette Agence serait justement la mise en synergie rationnelle des différentes actions de développement qui ciblent ces régions.

Cette nouvelle structure, à n'en pas douter, intervient à point nommé, dans la mesure où la problématique oasienne ne laisse plus de place à la cogitation. Le déséquilibre entre, d'une part, la régression permanente des ressources et, de l'autre, la croissance des besoins des populations, est plus que patent. Partant de ce constat, la situation exige des interventions urgentes. Trois pistes à explorer dans cette optique : conserver, produire et valoriser.

Plusieurs provinces concernées ont vu, lors de ces dernières années, le lancement de projets relatifs à la sauvegarde et la valorisation des oasis, que ce soit à Guelmim, Assa, Tata, M'hamid El Ghizlane, Fezouata, Figuig ou Zagora. Hormis les deux dernières années, ces zones vivaient depuis plus de deux décennies, au rythme d'un déficit hydrique lancinant . La dégradation des conditions climatiques en général a fait que les populations ont eu recours au pompage de la nappe, ce qui a bien évidemment causé son épuisement et par conséquent l'abandon de centaines d'hectares de palmeraies. Le développement de ces régions passe ainsi par la plantation, autant que faire se peut, de palmiers dattiers, en recourant aux ressources hydriques actuellement mobilisables.

Un projet prometteur vient d'être lancé mardi à Sifa (province d'Errachidia) par SM le Roi Mohammed VI. Il s'agit de la plantation d'un million de palmiers dattiers dans la seule région de Tafilalet, avec tous les effets positifs qui en découleront à tous les niveaux. En effet, ce vaste chantier va d'abord contrecarrer un phénomène lamentable, à savoir le vieillissement des plantations. Le nombre d'arbres en âge de production diminue de plus en plus. Cette stratégie agira également sur les attitudes parfois irrationnelles et archaïques qui ont entraîné des productions médiocres. Le défi du projet de Tafilalet qui s'inscrit dans le cadre du Plan Maroc vert, est d'atteindre une production de l'ordre de 95 mille tonnes vers 2030. Bien évidemment, ces efforts doivent être accompagnés par une dynamique scientifique. Face à la maladie du "Bayoud", hantise de tous les agriculteurs oasiens, les recherches scientifiques menées par l'Institut National des Recherches Agricoles (INRA), ont abouti partiellement à donner naissance à quelques genres résistants, tels Nejda qui est déjà sur le marché. Bientôt, une autre variété aura place sur les marchés, en l'occurrence : " Al Amal ". Les autres axes à mettre en ÂÅ“uvre dans l'avenir auront certainement pour objectif la lutte contre le morcellement des terrains, qui se traduit par une baisse progressive de superficie, et partant de la production.

Dans ce cadre, le travail serait focalisé certainement sur la restitution des valeurs de gestion communautaire des ressources, de solidarité, de discipline, pour contrebalancer la propension à cultiver des valeurs liées à l'individualisme et à l'égocentrisme. Espaces autrefois paradisiaques, les oasis doivent rompre avec les images de nonchalance et de fatalisme. Les populations doivent vivre de leurs revenus et non grâce aux deniers envoyés au pays par des proches immigrés.

De par sa noble mission, l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes répond à l'agenda international relatif à la préservation de la biodiversité, mais aussi et, surtout, aux valeurs et à l'esprit de l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH). Le train du développement intégré dans ces zones est maintenant mis sur les rails.

Par : Mustapha Elouizi | MAP Errachidia
11/11/2009

 

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