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SIDATTES 2010 : Journées scientifiques : L'organisation professionnelle des producteurs de dattes entre hier et aujourd'hui |
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Il faut dire que ces formes d'organisation traditionnelle offraient à la communauté une ambiance plus chaleureuse, mais aussi des valeurs très ancrées dans les comportements et les attitudes. Mais, l'on ne pouvait échapper à l'ère et aux règles du changement. Avec la technicisation et la généralisation des nouvelles technologies, le mode de vie connaissait, au fur et à mesure, un secouement patent.
La coutume cédait, petit à petit, le terrain aux normes d'organisation professionnelle moderne. Les anciennes formes ne sont pas pour autant disparues.
Président de la fédération des producteurs des dattes, Mohamed Belhassan qui intervenait lors des premières journées scientifiques organisées samedi, dans le cadre du Salon International des Dattes d'Erfoud, est manifestement fier du développement qu'a connu le secteur des coopératives. "Jusque là , nous disposons de quatre associations régionales en matière de production des dattes (Oriental, Meknès/Tafilalet, Souss-Massa-Drâa, Goulmim/Smra), d'une fédération des producteurs et d'une association inter professionnelle constituées, toutes les deux, en avril 2010 ", a-t-il fait remarquer.
Et de conclure que la formation (législation coopérative, gestion financière, comptabilité, études techniques), l'échange des expériences et de l'expertise ainsi que la recherche scientifique seraient des facteurs à même de promouvoir l'action associative et socio-économiques au sein des coopératives.
Dans plusieurs coins des zones oasiennes, la communauté s'organise selon les deux formes traditionnelle et moderne, afin de bénéficier des avantages des deux formes d'organisation.
M. Belhassan, qui a passé en revue les objectifs majeurs de toutes les formes d'organisation, a souligné que les structures professionnelles modernes jouent un rôle capital dans le développement agricole, notamment la production et la promotion, ce qui fait également leur force.
Etalant les efforts déployés par l'Etat en matière de création des coopératives, M. Belhassan a rappelé que la zone de Tafilalet a connu vers le début des années 70 du siècle précédent la création d'une cinquantaine de structures qui encadraient plus de 500 agriculteurs. L'un des résultats majeurs a été la mécanisation des travaux agricoles.
Si le années 80 ont connu un bond qualitatif consistant en la fédération des agriculteurs en des coopératives d'usage hydrique, de commercialisation de lait, d'élevage de l'espèce " Demman ", les vingt dernières années, selon M. Belhassan, ont été marquées par une diversité des activités, notamment la valorisation des produits de terroir, tels l'olivier, les dattes et le pommier.
Et d'ajouter que l'organisation professionnelle se trouve toujours handicapée par un certain nombre de contraintes, telles la prédominance d'un climat quasi saharien, l'éloignement des grandes métropoles, la faiblesse des revenus (à l'exception des coopératives de lait), le manque de ressources humaines qualifiées et d'une maitrise des textes législatifs régissant le secteur des coopératives.
Source : MAP |
| 03/10/2010 |
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