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La culture plurielle du Tafilalet revisitée |
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La mosaïque culturelle du Tafilalet avec ses différentes facettes et ses multiples expressions a été revisitée à travers des exposés et recherches présentés par des universitaires de la région, dimanche à Errachidia, dans le cadre de la deuxième journée du colloque scientifique organisée par...
La mosaïque culturelle du Tafilalet avec ses différentes facettes et ses multiples expressions a été revisitée à travers des exposés et recherches présentés par des universitaires de la région, dimanche à Errachidia, dans le cadre de la deuxième journée du colloque scientifique organisée par la section locale de l'Union des Ecrivains du Maroc (UEM) sur le thème "Le Tafilalet: L'espace, l'histoire, l'homme et la culture".
Intervenant dans ce cadre, Dr Hassan Yousfi, professeur à l'Ecole nationale supérieure de Meknès a indiqué que les interactions entre plusieurs facteurs historiques, géographiques et ethniques ont favorisé l'éclosion de la culture plurielle du Tafilalet, avec ses différentes facettes à la fois arabe, amazighe et africaine, et où les concepts de "profane" et de "sacré" sont manifestes avec tous les caractères pouvant les opposer, les réunir ou les transcender.
Dans une intervention sur le thème: "Le spectacle dans le Tafilalet", Dr Yousfi a souligné que la notion ou concept de spectacle est conçu comme étant une expression représentative d'événements passées et de cultures immémoriales, toujours présents dans la mémoire de la population, ajoutant que le spectacle dans le Tafilalet prend plusieurs formes, à savoir les spectacles rituels (hadra, gnawa, rituels soufis...), les spectacles corporels (ahidous...) et les spectacles de chants (melhoun, beldi).
Il a, à cet égard, appelé les chercheurs et hommes de culture de la région à déployer davantage d'efforts pour préserver le patrimoine culturel de la région.
Pour sa part, M. Ahmed Haddachi, directeur de l'académie régionale de l'Education et de la Formation (Meknès-Tafilalet) a fait une intervention sur "l'image et la référence dans la poésie amazighe" et dans laquelle il a souligné que l'image, de par la charge culturelle qu'elle comporte, ne peut être conçue ou comprise qu'en référence à un espace donnée et à une culture donnée, ajoutant que l'image dans la poésie amazighe est porteuse d'un défi implicite destiné à l'autre pour qu'il déchiffre l'énigme.
M. Salem Abdessadek, inspecteur de philosophie et chercheur dans le patrimoine local, a, quant à lui, souligné que la culture populaire, toutes catégories confondues, est celle qui traduit fidèlement la véritable personnalité marocaine, faisant savoir que le centre premier du melhoun c'est la région du Tafilalet d'où sont issus les ténors et les grands poètes de cet art sublime.
Il a assuré que la langue du melhoun, qui investit le champ de l'ornementation et du vocabulaire recherché, est par excellence filalienne.
De son côté, M. Lahcen Ajlouq de l'Institut Royal de la Culture amazighe (IRCAM) a focalisé son intervention sur les atouts des constructions en terre (pise) au niveau de la région du Tafilalet, soulignant que la terre traduit une certaine harmonie et égalité sociale aux niveaux des habitations de la communauté.
Il a ajouté dans ce cadre que même les vestiges d'un ksar ou d'une habitation en ruine s'inscrit en parfaite harmonie avec l'architecture locale, mettant en relief certaines pratiques utilisées par la population de la région pour pérenniser les constructions en terre, réputées pour être fragiles.
En chercheur dans le patrimoine local, M. Lahcen Ait lafkih, a traité, quant à lui du thème "l'Espace et l'eau dans la culture du Senhaja", et souligné que l'eau, les rivières et les sources ont joué un rôle primordial dans la délimitation des espaces et des territoires, ajoutant que ce concept est très manifeste dans les rites, chants et danses des tribus senhaja, à l'image de Tamdiazt et d'Oughanim.
Cette rencontre scientifique est organisée en collaboration avec la province d'Errachidia, le Centre Tarek Ibn Zyad, le conseil municipal et la faculté des sciences et techniques d'Errachidia.
Source : MAP | menara.ma |
| 27/03/2006 |
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