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Les associations de bienfaisance, un vaste programme d'insertion des jeunes



Présentation d'un audit et élaboration d'une charte des institutions sociales au Maroc

«Aujourd'hui, nous nous trouvons devant un déficit en matière de lutte contre la pauvreté. Face à ce constant, nous devons créer de nouvelles structures sociales ouvertes sur l'extérieur et adoptant des critères d'évaluation et de contrôle.



Le rôle des associations de bienfaisance ne doit plus se limiter à nourrir les populations, mais de les insérer dans la société. Pour ce faire, il nous est demandé de passer du quantitatif au travail qualitatif», a lancé Ramdane Mami, inspecteur général à l'Entraide nationale.

Ce fonctionnaire intervenait dans l'atelier «Stratégie et plan d'action de la Fédération nationale des associations de bienfaisance (FNAB)», organisé dans le cadre de la journée d'étude, samedi 1er juillet à Rabat, sous le thème : «La bonne gouvernance : défi pour les institutions sociales» en partenariat avec le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité nationale.

Toujours dans le cadre de cet atelier, il a été annoncé la construction de 150 nouveaux centres sociaux en milieu rural et 50 en villes. Dans le même esprit, les institutions sociales ne devront plus attendre les subventions des pouvoirs publics, mais travailler pour assurer leur autofinancement par la création d'activités génératrices de revenus. Pour alléger les dépenses, ces mêmes associations doivent trouver des solutions alternatives, telles que le recours aux énergies renouvelables pour ne plus avoir des problèmes de paiement d'électricité.

Mais aussi essayer de réduire le nombre des pensionnaires par l'exploration d'autres pistes. «Dans ce sens, le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) propose de tester l'expérience d'une association marocaine dans le Sud qui a acheté des vélos aux enfants des villages pour leur permettre de venir étudier, manger dans les orphelinats et revenir chez eux le soir», ajoute M. Mami.

Après cette introduction, qui a fait comprendre aux différents participants que l'heure n'est plus à tendre la main, voici venir le temps des doléances présentées par des acteurs associatifs. «Où est la solidarité entre associations, quand on sait qu'un petit nombre d'entre elles à Rabat et à Casablanca bénéficient de comptes bancaires bien garnis, alors que chez nous dans le Sud, parfois nous ne trouvons même pas de quoi nourrir nos pensionnaires.

Venez voir la région Errachidia, un coin dans lequel on veut développer le tourisme. A chaque fois qu'une voiture ou un bus de touristes s'arrête, il est aussitôt entouré des pauvres et des enfants de la rue qui leur demandent de l'argent. Il faut penser et venir nous aider, car nous risquons d'être débordés», lâche un invité.

Il est vrai que les associations doivent compter sur elles-mêmes, mais elles n'ont pas les moyens. Pourquoi ne pas bénéficier d'autorisations de transport et autres ? «Nous voulons bénéficier du patrimoine foncier et des terres du Makhzen (Etat). Nous pouvons à ce moment-là monter de petits commerces, louer les locaux et avoir des revenus réguliers. Nous appelons aussi les banques à s'ouvrir aux associations. Par la même occasion, j'en profite pour dire que certains présidents des conseils municipaux ou communaux, pour des raisons partisanes, tirent les ficelles pour torpiller des projets associatifs», assure un participant.

Quant à l'encadrement, des responsables associatifs ont mis le doigt sur le manque de personnel spécialisé et demandent à ce que des fonctionnaires travaillant dans des collectivités locales soient détachés auprès de ces institutions sociales. «Pas question de faire recours à ces gens-là, car nous avons fait l'expérience avec certains et nous n'avons aucune autorité sur eux.

Des fois, quand on leur demande de respecter le règlement intérieur de notre association, comme le fait de ne pas fumer, ils nous répondent qu'on n'a pas le droit de dire quoi que ce soit, car c'est pas nous qui les payons. Donc, il faut revoir cette collaboration. Mais réellement pour faire face au problème de l'encadrement, l'Etat doit créer un institut spécialisé pour la formation des cadres et animateurs sociaux», assure un autre acteur associatif.

C'est donc dans une belle ambiance que s'est déroulé cet atelier en marge de deux autres : «Normes de qualité au sein des institutions d'accueil» et «Mobilisation et partenariat». Ces trois rencontres se sont achevées par une liste de recommandations. «Nous allons réunir toutes ces recommandations et les envoyer à toutes les associations œuvrant dans ce domaine», a indiqué Mohamed Talbi, directeur de l'Entraide nationale.

Cette journée consacrée à la bonne gouvernance a été également l'occasion de la signature de trois conventions de partenariat entre la FNAB, la Fondation marocaine de l'étudiant et l'Entraide nationale. La première est relative à l'exécution de programmes sociaux au profit de résidents d'associations de bienfaisance et de formation des compétences supervisant le travail au sein de ces institutions caritatives.

La deuxième concerne l'exécution d'un programme commun de lutte contre l'analphabétisme et de soutien scolaire au sein de centres et d'institutions relevant de l'Entraide nationale et les structures d'hébergement supervisées par les associations de bienfaisance. La troisième, quant à elle, se rapporte à la scolarisation des pensionnaires de ces structures.
Ce jour-là a été également marqué par la présentation de la Charte de bienfaisance au Maroc ainsi que les conclusions de l'audit de quelque 300 organisations sociales.

Tous ces efforts interviennent après le scandale de l'Association de bienfaisance de Aïn Chock de Casablanca en 2005, mais aussi pour se conformer à l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par S.M. le Roi Mohammed VI. «Je me réjouis maintenant des résultats de cet audit qui indique qu'il n'y a pas eu de détournement d'argent, mais seulement des problèmes de gestion. Car l'image de ce secteur a bien été ternie par l'affaire de Aïn Chock», a déclaré Abderrahim Harouchi, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité.

C'est vrai qu'il n'y a pas eu de grands détournements, mais l'audit mentionne bien que, pendant des années, ces associations ont été gérées dans le flou total. C'est-à-dire que, le plus souvent dans ces associations, toutes les fonctions ont été monopolisées par une seule personne. Celle-ci s'occupait en même temps de l'achat, du paiement, ne procédait jamais aux appels d'offres et ne pouvait produire aucune facture pour justifier ses dépenses. Cet audit ajoute également qu'un grand nombre d'associations n'ont jamais respecté les dates d'organisation de leur assemblée générale ni publié les rapports moral et financier.

Pour mettre de l'ordre dans cet univers resté longtemps clos, une loi est actuellement en discussion devant le Parlement. Deux ans après sa promulgation, toutes les institutions sociales devront procéder à leur mise à niveau.

Quant à la charte présentée ce jour-là, elle propose notamment aux associations le respect des droits de l'Homme, l'obligation des audits, le renouvellement de leur bureau et la gestion rationnelle.

Et pour avoir une idée de ce qui attend les responsables de ce secteur, l'Entraide nationale a réalisé une étude qui a révélé que 142 associations sont dans un état satisfaisant, 231 acceptables, 90 peu satisfaisantes et 37 dans une situation préoccupante. Ces associations, rappelons-le, s'occupent de quelque 50.000 bénéficiaires dont la majorité est constituée d'enfants et de personnes âgées (12% d'orphelins, 85% d'hommes et 10% de femmes).

Autre programme destiné à l'insertion de cette population défavorisée, «Dar Al Mouwaten» (Maison du citoyen) appelé à s'étendre à l'ensemble du territoire.

Ce projet propose enseignement préscolaire, soutien aux élèves ayant des difficultés à l'école, aide pédagogique et psychologique aux enfants, amélioration de la qualité de vie et épanouissement des citoyens, lutte contre l'exclusion, animation socioculturelle, sportive et artistique, assistance administrative et technique des porteurs de projets, facilitation de l'accès aux micro-crédits et l'instruction des dossiers.

Enfin, soulignons que le secteur social comprend quelque 900 associations dont 575 réunies dans la FNAB.

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Veolia soutient les enfants de la rue
Veolia Environnement Maroc, à travers sa filiale Amanor, s'est associé à la Fondation Veolia Environnement pour remettre à niveau les infrastructures du Cirque de Salé, partenaire de l'Association marocaine d'Aide aux Enfants en Situation précaire (AMESIP).
Reconnue d'utilité publique, l'AMESIP œuvre pour l'intégration sociale et la mise à niveau scolaire des enfants de la rue ou en situation difficile. Elle aide les enfants délaissés à se construire une vie d'adultes responsables, en acquérant une formation professionnelle, notamment à travers les métiers du cirque. Amanor, filiale de Veolia Environnement Maroc, a remis aux normes, bénévolement, le réseau électrique du cirque de Salé, projet financé par la Fondation Veolia Environnement à hauteur de 30 000 euros.

Source : Rachid Tarik | LE MATIN
10/07/2006

 

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