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Concert de Jean-Michel Jarre : Merzouga s'en souviendra longtemps



· Environ 5.000 personnes se sont déplacées

· Le spectacle retransmis à travers le monde via satellite



Merzouga était méconnaissable, samedi dernier, alors que des milliers de spectateurs ont pris le village d'assaut afin d'assister au concert exceptionnel de Jean Michel Jarre, en plein air. Sept écrans de projection géants faisaient office de « portes du désert », tandis que la scène se dressait parmi les dunes. Pendant plus de deux heures, les rayons laser, les feux d'artifice et la musique novatrice de Jarre pris possession du Sahara.
« Water for life », c'était le thème du spectacle que le compositeur et musicien français avait choisi, en tant qu'ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO. L'évènement marquait également la fin de l'année internationale des déserts et de la désertification.
« Si le président Bush avait conscience de la valeur de l'or bleu, c'est le Canada que les Etats-Unis auraient envahi, et non pas l'Irak », a-t-il lancé d'office. Et tout au long de la soirée, des données alarmantes défilaient sur les écrans. «En Arizona, un terrain de golf consomme plus d'eau par jour que la ville de Fès ne le fait en un mois », « Chaque année, l'Arctique perd 8% de sa calotte glaciaire », ou encore « Une espèce animale s'éteint toutes les vingt minutes ». Un peu plus tôt, en conférence de presse, l'artiste a rappelé le lien inéluctable entre l'accès à l'eau potable et l'alphabétisation des femmes. « Dans les villages d'Afrique, ce sont elles qui sont chargées d'aller chercher l'eau. Le puits se trouve souvent à des kilomètres de leurs maisons, et elles n'ont plus le temps d'aller à l'école ».
En plus de la présence sur scène d'un traducteur, Jarre a fait l'effort d'apprendre quelques phrases en arabe. « Nous avons beaucoup à apprendre des gens du désert », a-t-il affirmé.
L'objectif de sensibilisation du concert aura-t-il été atteint ? Personne ne peut vraiment y répondre. Mais ce qui est certain, c'est que Jarre a fait vivre un moment unique à la petite communauté des Merzougis.
La force de Jarre a été d'intégrer des artistes marocains à la production, et de lui donner ainsi une couleur locale, très à propos. L'orchestre moderne de musique arabe et l'orchestre philharmonique national du Maroc ont pu accompagner la célèbre Saïda Charaf et le Choeur des Alizés. Comme par magie, la musique traditionnelle marocaine s'est imbriquée sans fausse note au style futuriste de Jarre. Ce sont tout de même les pièces modernes et rythmées, comme Light my sky , qui ont le plus fait danser les spectateurs.
Dans la foule, il y avait des gens de tous les horizons. Les jeunes Merzougis, pour qui la soirée était une occasion inespérée de faire la fête, lançaient et relançaient leurs turbans à travers les rayons laser.
Les plus vieux ne manquaient pas à l'appel. Deux hommes dans la cinquantaine, vêtus de jellabahs blanches, sont demeurés immobiles pendant tout le concert. A la fois l'air incrédule et émerveillé, on les entendait penser : « Alors c'est ça, ce qu'on appelle la modernité ? ». Puis, au moment où les feux d'artifice se sont mis à fuser de partout, ils n'ont pas pu s'empêcher de sourire, à pleines dents.
Ce qui est extraordinaire, c'est que juste à côté d'eux, se trouvait également Fabrice, un jeune Français venu expressément pour l'occasion. Il connaissait la moindre des paroles des chansons de Jarre. «J'étais en Egypte pour son concert au pied des pyramides, en 2000. Il y a des gens qui viennent de partout pour suivre ses concerts, d'Angleterre, de Corée et du Mexique», a-t-il raconté. Selon lui, une véritable communauté de fans suivent Jean Michel Jarre partout où il se produit. Ces super amateurs, qui se retrouvent de pays en pays, finissent donc par se lier d'amitié entre eux. Et un peu plus loin, sur le haut d'une dune, une quinzaine de Touaregs, tous drapés de bleu, dansaient comme des enfants.
Malgré la difficulté que représentait le site des dunes de Merzouga, le concert s'est déroulé sans anicroche. Il faut dire que la semaine avait mal commencée pour les organisateurs. Dimanche, une brusque tempête de vent avait complètement arraché cinq des sept écrans géants. Les fortes pluies qui ont ensuite suivi ont forcé les artistes à retarder les répétitions.

Source : Marie-Hélène GIGUERE | l'économiste
20/12/2006

 

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