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Energie: L’ONE sous tension



L’ONE a beau amélioré son chiffre d’affaires de 13% à fin juillet 2007, sa situation financière demeure plombée. Programme d’électrification rurale générale (PERG), stabilisation des tarifs en dépit de la hausse des matières premières… La situation se justifie. Elle est même inévitable de l’aveu du directeur général, Younès Maâmar, qui ne fait pas mystère de la vocation «plutôt sociale qu’économique» de l’Office.


Pourtant, l’ONE a grand besoin de capitaux au vu des investissements en infrastructures qu’il doit réaliser à l’échelle nationale. Deux scénarios pour les financer. Solliciter l’Etat ou ouvrir son capital. La première hypothèse ne semble pas à l’ordre du jour. La seconde configuration paraît déjà plus plausible. Et la CDG s’aligne pour ouvrir le bal des prises de participation. A combien se monte le besoin? 10 à 15 milliards de DH se doivent d’être injectés annuellement comme investissement dans la production, le transport et la distribution d’électricité. «Cela permettra de générer la capacité supplémentaire nécessaire pour satisfaire une demande qui s’accroît annuellement au rythme de 8 à 9%», explique Lagtari Khalil, directeur commercial et service à l’ONE. S’y attelle-t-on? Faut-il le rappeler, le Maroc a accumulé du retard dans ses investissements. Pour y remédier, l’ONE a lancé en 2006 un plan d’urgence. Au menu, la rénovation d’une centrale et la construction de 3 autres. Ces mesures ne devraient néanmoins porter leurs fruits qu’à partir de l’année prochaine. Capacité supplémentaire dégagée: 900MW, soit le déficit constaté en 2005. Il va sans dire qu’entre-temps les besoins auront augmenté.
L’équation énergétique est autrement plus complexe. Car de mauvaises nouvelles affluent également des marchés mondiaux. Les cours des énergies s’affolent. Notamment, le fuel et le charbon ont pratiquement triplé en 2 ans. C’est dire que le Maroc, qui satisfait la quasi-totalité de ses besoins en énergies primaires grâce à l’importation, se retrouve en mauvaise posture.
En tout cas, la demande n’est pas prête de décélérer. Une nécessité donc, produire plus d’énergie. Mais pas seulement. Car, martèle Lagtari, «il faut aussi en diversifier les sources». Le directeur cite notamment le gaz. Mais une certaine cacophonie entoure toujours le sujet (voir pages 3, 4 et 5). Cafouillage également pour la centrale thermique de Cap Ghir. L’annulation de ce projet, intervenue avril dernier, gâche près de six années d’étude menées par l’ONE. Lancer une initiative similaire prendrait deux années. «L’abandon de ce projet pourrait être d’autant plus pénalisant que le charbon reste l’option à moyen terme la plus économique pour le Maroc», selon une étude comparative commanditée par l’ONE.
Qu’en est-il de l’alternative énergie renouvelable? Les objectifs affichés sont pour le moins ambitieux. A l’horizon 2011, ce sont 1.000 MW qui devraient être générés grâce à l’éolien. 40 proviendraient du solaire. Et 50 auraient pour source la biomasse. Les concrétisations restent pour l’heure timides. Seuls 2% des besoins énergétiques marocains sont satisfaits grâce à l’éolien. Côté énergie solaire, une première microcentrale a été installée dans les locaux de l’ONE à Tit Mellil. Cette microcentrale, permettra de produire près de 70.000 kWh/an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un village de 120 foyers. Et un appel d’offres pour la réalisation de microcentrales dans les villes d’Errachidia et Benguerir est lancé. A une plus grande échelle, le projet Ecosol ambitionne de convertir l’hôtellerie à l’énergie solaire. Financée à hauteur d’un million de dollars par un don du ministère italien pour l’Environnement et l’Aménagement du territoire, l’initiative a permis de lancer un programme pour la promotion des chauffe-eau solaires pour les établissements hôteliers. Huit en ont déjà bénéficié et des études technico-économiques sont en cours, pour étendre l’expérience.
Résoudre l’équation énergétique suppose certes d’accompagner la demande. Mais agir sur la demande peut aider tout autant. C’est justement le propos du programme Demand Side Management lancé par l’ONE. Et le propos explique Lagtari «n’est pas de réduire la consommation électrique, mais de la rationaliser». 400 MW d’économie d’énergie à la clé. Une des initiatives phare en est le projet Inara. Lancée en juin 2007, l’opération a pour objectif d’introduire 5 millions de lampes à basse consommation (LBC) chez les clients ONE avant la fin du 1er trimestre 2009.

Source : Réda HARMAK | L'Economiste
18/02/2008

 

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